En 1996, Frédéric Damgaard, ce grand découvreur des talents souïris, avait exposé Saïd Ouarzaz. Il parlait à son propos d’une «peinture fulgurante, gestuelle», dans «l’immédiateté». Aujourd’hui, nous retrouvons cette force originelle. Ce peintre autodidacte a créé, à partir de représentations ancestrales, quasi animistes, un univers unique. Ouarzaz n’est pas dans le fil de l’histoire, il est en-deçà ou au-delà de l’histoire, tout comme ses pairs Tabal, Baki, Maimoun ou Ben Ali, mais avec quelque chose de bien à lui. Il n’est pas possible de parler d’art brut ou naïf.
©Alexandre Pajon